L'ILLUSTRATION,
JOURNAL UNIVERSEL,
N° 75. Vol. III.--JEUDI 1er AOUT 1844.
Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois, 16 fr.--Un an, 30 fr. Prix de chaque N°. 75 c.--La collection mensuelle br., 2 fr. 75. | N°75. Vol. III. | Ab. pour les Dép.--3 mois, 9 fr.--6 mois, 17 fr.--Un an, 32 fr.Ab. pour l'Étranger. -- 10 -- 20 -- 40 |
Courrier de Paris. Illuminations des Champs-Élysées.--Académie desSciences. Histoire naturelle. Six Gravures.--Théâtres. Diegarias(Théâtre-Français); Satan (Vaudeville); le Miracle des Roses (Ambigu).Une scène de Diegarias.--Le Tir fédéral de 1844. (Suite et fin.). Vueextérieure du Stand: Vues extérieure et intérieure de laCantine.--Maroc. (Suite.) Murs de Tanger; Vue de Tanger; Costumesmaures.--Histoire de la Semaine. Portrait de M. Cunin-Gridaine,ministre du commerce et de l'agriculture; Distribution des récompensesfaite par le roi aux Exposants de 1844, dans la salle desMaréchaux.--Projet d'un Hôpital nouveau, à Paris. UneGravure.--Exposition des Produits de l'industrie. Distribution desrécompenses. Portraits de douze membres du jury.--Bulletinbibliographique.--Les Exposants heureux et les Exposants malheureux;Vol à main armée, Trois Caricatures par Cham.--Rébus.
Fête de Juillet 1844.--Illuminations des Champs-Élysées.
Les fêtes de juillet, interrompues pendant deux anniversaires, ont étécélébrées cette année avec éclat: la mort si fatale du duc d'Orléansavait causé cette interruption; il n'avait pas semblé convenable dedonner le spectacle de réjouissances éclatantes et publiques si prèsd'une tombe. Et cependant, les trois jours anniversaires de larévolution de Juillet 1830 ne sont pas tous consacrés aux vivessplendeurs d'une fête: la première de ces trois journées mémorablesinvite au recueillement et au culte des morts; ce jour-là, dès le matin,les églises sont tendues de deuil, les chants pieux retentissent;l'orgue y mêle sa voix plaintive et funèbre; l'église prie pour lescitoyens qui ont succombé, les armes à la main, en prenant la défensedes lois. Le second jour est le jour réservé à l'aumône: des secours àdomicile sont distribués aux indigents et aux malades; il est juste quedans une solennité commémorative d'une révolution populaire on donnequelque chose aux souffrances du peuple. Le fait est donc louable enlui-même; on doit regretter seulement que les pouvoirs publics neconsacrent pas à cette bonne action une somme plus considérable. Nepourrait-on pas, si la rigidité du budget s'oppose à de plus ampleslargesses, économiser sur les lampions et sur les fusées volantes, poursoulager plus d'infortunes ou doubler le bienfait? Si je ne me trompe,le sentiment que nous manifestons ici a été exprimé plus d'une fois, ets'est fait jour à la Chambre des députés: des voix sensées etphilanthropiques ont fait entendre le vœu de cet honorable et utileemploi des fonds annuellement cons