OU
L'ART DE CONSERVER,
PENDANT PLUSIEURS ANNÉES,
TOUTES LES SUBSTANCES ANIMALES
ET VÉGÉTALES;
Par M. APPERT,
Ancien Confiseur et Distillateur, Élève de la bouche de la maison ducalede Christian IV, membre de la Société d'Encouragement pour l'industrienationale.
QUATRIÈME ÉDITION,
REVUE ET AUGMENTÉE DE PROCÉDÉS NOUVEAUX, D'EXPÉRIENCESET D'OBSERVATIONS NOUVELLES.
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«J'ai pensé que votre découverte méritait un témoignageparticulier de la bienveillance du gouvernement.»
Lettre de S. Exc. le MINISTRE DE L'INTÉRIEUR.
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A PARIS,
CHEZ BARROIS L'AINÉ, LIBRAIRE,
RUE DES BEAUX-ARTS, No 15;
L'AUTEUR, RUE DU PARADIS, No 16, AU MARAIS.
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1831.
DE L'IMPRIMERIE DE AMB. FIRMIN DIDOT,
RUE JACOB, No 24.
Depuis plus de vingt ans que la première édition du Livre de tous lesMénages a paru, des succès constans et multipliés ont prouvé la bontéet l'efficacité de ma méthode. L'on s'accorde à regarder mon procédécomme le meilleur qui puisse être employé, et cependant l'on ne trouvedans les divers ouvrages qui ont été publiés qu'une analyse obscure,incomplète et inexacte des moyens de conservation que j'ai faitconnaître.
Les sociétés savantes n'ont point cessé, pendant ce même espace detemps, de s'occuper de la conservation des substances alimentaires.Elles ont proposé des prix pour appeler l'attention sur cet objetimportant. Je le dis avec orgueil et avec une vive satisfaction: il n'aété publié aucun procédé qui fût supérieur au mien ou qui présentâtautant de garantie d'une parfaite réussite.
Toutes ces considérations m'ont engagé à publier une nouvelle édition duLivre de tous les Ménages. Je l'ai revue avec le plus grand soin, etj'ai cherché à la rendre digne de l'accueil que le public a fait auxprécédentes. Elle contient l'exposé fidèle de tous mes travaux et lesrésultats de ma longue expérience. Je les y ai déposés sans réserve niréticence. Je n'avoue ij donc que les procédés indiqués dans cettequatrième édition.
Après la destruction de mon établissement à Massy, par suite desinvasions de 1814 et 1815, je fus obligé de me réfugier à Paris. J'avaisréussi à sauver quelques appareils, et je continuai de me livrer à mesopérations. Le gouvernement m'ayant ensuite accordé un local vaste etcommode aux Quinze-Vingts, c'est là que, par de nouvelles recherches etde nouvelles expériences confirmées par une pratique non interrompue, jesuis parvenu à simplifier les procédés, à y introduire plus d'économie,et à découvrir les perfectionnemens que je publie dans cette quatrièmeédition.
J'ai obtenu de l'autoclave les résultats les plus satisfai